Du Côté de Castillonès

Promenade tranquille d'une douzaine de kilomètres, à Castillonès, bastide du XIIIème siècle.

Ne subsistent plus que la place centrale, en travaux de réfections le jour ne notre visite, l'église et les arcades, avec la mairie et quelques commerces dont beaucoup ont le rideau tiré, comme il est hélas fréquent dans nos villages de province.
Mais ici, le nouveau quartier, plus clair et plus facile d'accès, tire bien son épingle du jeu.



Au retour nous nous rafraichirons sous les arcades et j'avoue que l'endroit est sympathique.

Nous sommes allés faire un tour au petit musée dont l'entrée est gratuite, lequel s'apparente plus à un office de tourisme qu'à un vrai musée; les richesses archéologiques y sont pauvres; par contre, les documents sur les bastides, le village et le moyen-âge sont plutôt fournis.

Moi qui me suis fendue d'un article sur les Nitiobroges (ou Nitiobriges), quelle ne fut pas ma surprise de lire ceci sur un petit panneau du musée :

"Avant l'expansion Romaine dans l'ancienne Gaulle, la tribu des Nitiobriges, occupait les environs de Castillonès; leur capitale était Agen. On ne sait pas si Castillonès était le site d'une colonie Gauloise ou Romaine. Le Dropt, rivière de proximité, était probablement la frontière entre cette tribu Gauloise et leurs voisins les Petrocoriens, comme elle représente la séparation des départements du Lot et Garonne et de la Dordogne.Avec la progression des armées de Jules César vers le Nord de la Gaulle, la région était fortement romanisée comme le reste de l'Aquitaine; d'où la fréquence de plusieurs découvertes significatives dans le région, notamment à Montauriol, à quelques kilomètres au Sud-Ouest de Catillonès où l'on a trouvé les vestiges d'une 'villa' Romaine, avec un sol en mosaïque, découvert en 1840 environ, suggérant une occupation de type permanent. La voie Romaine entre Agen et Périgueux passe à Ferrensac puis traverse le Dropt au Défès, 3km au Nord-Est de Castillonès, continue par Issigeac et traverse la Dordogne à Mouleydier. Elle était l'une des routes les plus importantes de la Gaulle, reliant Bourges avec les Pyrénées."

Voilà, pour l'anecdote complémentaire à mon article précédent.

Sinon, pour en revenir à la Bastide de Castillonès, rappelons que les Bastides étaient les villes modernes des XIIème au XIVème siècle. Elles étaient des centres administratifs et commerciaux. Elles se sont peu à peu fortifiées dans un but de protection des populations locales face aux envahisseurs.

Quand Louis XI fit bâtir Castillonès et en donna deux tiers à l'Abbaye de Cadouin, et le tiers restant aux seigneurs de Lanquias en Dordogne, les deux frères Barons Bertrand et Arnaud de Mons.
Le Roi avait investi le Comte de Toulouse, Alphonse de Poitiers, de l'autorité totale sur toute la ville.

Comme beaucoup de Bastides, celle de Castillonès suit un plan Romain en forme de grille avec des rues rectilignes sans rues transversales. La place centrale avec des Cornières possédait une halle communale à un étage.

Après les confrontations franco-anglaises, des portes et des fortifications furent construites. 

Le site du village de Castillonès